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la73 - L’atelier monétaire royal de La Rochelle - La place de Verdun, archéologie d’un espace urbain MILLE Pierre, TEREYGEOL Florian
24.00 €
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Autore : MILLE Pierre, TEREYGEOL Florian
Editore : Presses Universitaires de Rennes
Lingua : français
Caratteristiche : Rennes 2011, broché, (21,5 x 28 cm), 240 p., nombreuses illustrations en couleur
Peso : 554 g.
Articolo
L'atelier monétaire royal de La Rochelle. La place de Verdun, archéologie d'un espace urbain, Presses Universitaires de Rennes, sous la direction de Pierre Mille et Florian Téreygeol, 238 pages en couleur, 24 euros.
C'est avec plaisir que je vous annonce la parution de cet ouvrage qui a nécessité une longue maturation et dont les premiers manuscrits ont été remis il y a presque 15 ans. Entre 1994 et 1997, des opérations archéologiques ont été menées à La Rochelle, sur la place de Verdun. La municipalité avait alors lancé le projet de création d'un parking souterrain à l'emplacement de l'ancien atelier monétaire et du château de cette ville. Les fouilles archéologiques de l'atelier monétaire ont été menées sous la direction d'Anne Bocquet et de Pierre Mille. Elles ont révélé de nombreuses structures toutes antérieures à la démolition de l'atelier en 1689 et remontant parfois au début du XVe siècle. Ce sont ainsi plusieurs fours qui ont été méticuleusement fouillés, dont l'un semble s'être effondré vers 1422 lors de la fonte de florettes de Charles VI ou du dauphin. Il contenait encore une quinzaine de florettes collées entre elles et en cours de fonte. De nombreux flans, d'argent et de billon, des lames, des chutes de lames et mêmes des carrés monétaires vierges ont été découverts. Les traces de l'ensemble de la chaîne de fabrication ont été retrouvées. Florian Téreygeol s'est livré à de l'archéologie expérimentale de manière et notamment à mieux comprendre la nature des outils et des méthodes employées. La partie historique et numismatique de l'atelier monétaire tient également une bonne place. Marc Bompaire nous livre une intéressante étude sur cet atelier entre sa création en 1359 et l'année 1433. Avec l'aide de Jean-Yves Kind, j'ai consacré un chapitre à la période 1433-1553 à partir du dépouillement systématique des archives de la Cour des monnaies de Paris (Archives nationales, sous-série Z1b). Nous y apprenons que le frère de Louis XI, Charles de France, a frappé monnaies à La Rochelle de 1469 à 1472 et donc pas seulement en Guyenne, à Bordeaux. Il avait en effet reçu l'Aunis en apanage et les quelques rares monnaies d'or et d'argent frappée à La Rochelle, à son nom, constituent les dernières monnaies féodales de la région Poitou-Charentes. Enfin, j'avais remis en 1999, une étude consacrée à la période 1553-1689. L'ensemble des comptes de cette période a été dépouillé et synthétisé p. 184-197 ainsi que la liste des maîtres accompagnés et leur(s) différent(s), p. 44. Ils permettent pour la première fois d'avoir une idée fidèle et continue des productions monétaires de cette période, y compris des émissions protestantes illégales réalisées entre 1625 et 1628. De riches annexes présentent notamment le procès-verbal d'une visite de l'atelier réalisée en 1556. L'atelier est alors dans un état de décrépitude avancé et les officiers ne respectent pas vraiment les règlements. Durant la première moitié du XVIe siècle, il ne fut presque pas un maître qui n'ait pas été condamné pour malversation. En 1546, l'atelier doit même cesser toute production, car tous les officiers sont emprisonnés à la Conciergerie à Paris. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que l'atelier ait pu livrer autant de flans en argent et en billon.
Cet ouvrage pluridisciplinaire est le seul qui soit consacré à la fouille d'un atelier monétaire français. Il permet de renouveler l'histoire de l'atelier monétaire de La Rochelle durant le bas Moyen-Âge et l'Ancien Régime.
Arnaud Clairand..
C'est avec plaisir que je vous annonce la parution de cet ouvrage qui a nécessité une longue maturation et dont les premiers manuscrits ont été remis il y a presque 15 ans. Entre 1994 et 1997, des opérations archéologiques ont été menées à La Rochelle, sur la place de Verdun. La municipalité avait alors lancé le projet de création d'un parking souterrain à l'emplacement de l'ancien atelier monétaire et du château de cette ville. Les fouilles archéologiques de l'atelier monétaire ont été menées sous la direction d'Anne Bocquet et de Pierre Mille. Elles ont révélé de nombreuses structures toutes antérieures à la démolition de l'atelier en 1689 et remontant parfois au début du XVe siècle. Ce sont ainsi plusieurs fours qui ont été méticuleusement fouillés, dont l'un semble s'être effondré vers 1422 lors de la fonte de florettes de Charles VI ou du dauphin. Il contenait encore une quinzaine de florettes collées entre elles et en cours de fonte. De nombreux flans, d'argent et de billon, des lames, des chutes de lames et mêmes des carrés monétaires vierges ont été découverts. Les traces de l'ensemble de la chaîne de fabrication ont été retrouvées. Florian Téreygeol s'est livré à de l'archéologie expérimentale de manière et notamment à mieux comprendre la nature des outils et des méthodes employées. La partie historique et numismatique de l'atelier monétaire tient également une bonne place. Marc Bompaire nous livre une intéressante étude sur cet atelier entre sa création en 1359 et l'année 1433. Avec l'aide de Jean-Yves Kind, j'ai consacré un chapitre à la période 1433-1553 à partir du dépouillement systématique des archives de la Cour des monnaies de Paris (Archives nationales, sous-série Z1b). Nous y apprenons que le frère de Louis XI, Charles de France, a frappé monnaies à La Rochelle de 1469 à 1472 et donc pas seulement en Guyenne, à Bordeaux. Il avait en effet reçu l'Aunis en apanage et les quelques rares monnaies d'or et d'argent frappée à La Rochelle, à son nom, constituent les dernières monnaies féodales de la région Poitou-Charentes. Enfin, j'avais remis en 1999, une étude consacrée à la période 1553-1689. L'ensemble des comptes de cette période a été dépouillé et synthétisé p. 184-197 ainsi que la liste des maîtres accompagnés et leur(s) différent(s), p. 44. Ils permettent pour la première fois d'avoir une idée fidèle et continue des productions monétaires de cette période, y compris des émissions protestantes illégales réalisées entre 1625 et 1628. De riches annexes présentent notamment le procès-verbal d'une visite de l'atelier réalisée en 1556. L'atelier est alors dans un état de décrépitude avancé et les officiers ne respectent pas vraiment les règlements. Durant la première moitié du XVIe siècle, il ne fut presque pas un maître qui n'ait pas été condamné pour malversation. En 1546, l'atelier doit même cesser toute production, car tous les officiers sont emprisonnés à la Conciergerie à Paris. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que l'atelier ait pu livrer autant de flans en argent et en billon.
Cet ouvrage pluridisciplinaire est le seul qui soit consacré à la fouille d'un atelier monétaire français. Il permet de renouveler l'histoire de l'atelier monétaire de La Rochelle durant le bas Moyen-Âge et l'Ancien Régime.
Arnaud Clairand..